La rivière Dordogne
De sa source, dans les volcans d’Auvergne, à l’océan Atlantique, la Dordogne dévale les montagnes du massif du Mont Dore, traverse les plateaux de l’Auvergne et du Limousin, s’élargit en atteignant le Quercy puis le Périgord pour devenir à partir de Bergerac une rivière de plaine jusqu’au Bec d’Ambés, où elle forme avec la Garonne le vaste estuaire de la Gironde. Sur son parcours long de 475 km, elle traverse 6 départements : le Puy de Dôme, le Cantal, la Corrèze, Le Lot, la Dordogne et la Gironde.
La Dordogne, dont le bassin versant a une superficie de 24 500 km², est alimentée par d’innombrables sources et autres affluents dont les plus importants sont la Vézère et l’Isle. Les débits de la Dordogne, bien qu’artificialisés par la présence de plusieurs barrages hydroélectriques, restent marqués par le climat de la haute vallée. Son régime hydraulique est caractérisé par de hautes eaux hivernales et printanières et par un étiage (juillet à septembre) prononcé.
Quelques débits à Cénac :
Débit d’étiage | 20m3/s |
Débit moyen | 250m3/s |
Débit en crue | + ou – 1500m3/s |
Sur ce secteur à fort méandrement (cingles), la dynamique fluviale génère des phénomènes d’érosion et de sédimentation. Elle est également à l’origine de la présence de nombreux bras morts et contribue à la diversité des milieux, facteur important de richesse écologique (biodiversité).
La rivière Dordogne est classée en 2èmecatégorie piscicole, elle reste l’un des rares cours d’eau à pouvoir encore accueillir plus de 30 espèces de poissons, dont 8 espèces migratrices (saumons, aloses, anguilles,…). Sur les berges, la ripisylve (végétation des rives) offre de multiples avantages : stabilité des berges, lutte contre les pollutions diffuses, refuge pour la faune, et mérite, à ce titre, une attention particulière. Elle est constituée d’essences typiques des milieux humides : saules, aulnes, frênes,..
En amont de Bergerac, la Dordogne est une rivière domaniale, rayée de la nomenclature des voies navigables. Les piétons bénéficient d’une servitude de marchepied de 3,25 m en crête de berge pour circuler le long du cours d’eau. La baignade, en dehors des zones et des périodes pour lesquelles cette activité est sécurisée, est pratiquée aux risques et périls des usagers, tout comme la navigation.
La qualité globale de l’eau est très satisfaisante. Cependant, les usages liés à l’eau sont divers et multiples (eau potable, baignade, navigation, pêche, irrigation,…). D’où l’intérêt de chacun de contribuer au maintien – et à l’amélioration – de cette qualité.